26 février 2011

Skraeling, tome 1


Je ne saurais peut-être pas vous expliquer vraiment pourquoi, mais cette BD, selon moi, ne pouvait être que très mauvaise ou très bonne, pas entre les deux...
Finalement, c'est...

SKRAELING, tome 1
Les chiens du WeltRaum
Scénario : Thierry Lamy
Dessins : Damien Venzi
Éditions Ankama









Köstler est un Laeten, une sous-race, un chien, un sous-homme tout juste bon à crever dans les combats sanguinaires de l'armée du WeltRaum. Mais c'est un bon soldat, un excellent soldat : de ceux qui survivent longtemps et tuent de nombreuses fois au lieu d'être tué.
Dans cet immense état fasciste qui maintient sous son joug une population servile et fanatisée, il existe une unité armée réservée à l'élite, aux Hommes : les Skraelings. Köstler est un sacré bon soldat, mais ce n'est pas un Homme...


Mes pérégrinations :
  • Aucun espoir
L'univers graphique se divise en deux éléments, parfaitement opposés, mais tout aussi oppressants l'un que l'autre.
Certaines cases oscillent entre le noir et l'orange sombre, principalement des souvenirs passés. Le reste est quasiment exclusivement remplis de noirs et de jaune.
Impossible de déceler une note optimiste dans ces images, dans ces couleurs. Cet univers n'offre aucun espoir en l'humanité, seul subsiste la certitude que l'Homme est fait pour détruire.
A première vue, c'est bien l'idée. Mais, dans cette série qui sera en trois volumes, le voile de mensonge que le WeltRaum a collé sur l'esprit de Köstler se fendille peu à peu. Au milieu des cadavres et de la souffrance, on pense déceler, tapis dans l'ombre, le souvenir de l'amour maternel...
Y aurait-il une once d'espoir? Celui que l'être humain revient toujours sur le droit chemin? Par la force et la volonté de quelques uns qui font force d'opposition? A voir... Je me fourvoie peut-être ^^


  • La violence d'un régime
Le rapprochement avec le IIIe Reich est aisé. Les symboles, les sonorités des noms et des mots, l'idéologie ou encore les costumes, personne ne peut passer à côté du parallèle. Les personnages y parlent de désinfection ethnique, de domestication des peuples, d'asservissement... et ils en parlent le regard froid et avec un petit sourire au coin des lèvres.

Dans cette BD, il y a deux types de gens : ceux qui tuent et ceux qui se font tué, ceux qui sont fidèles au WeltRaum et ceux qui se font écraser, il y a les chiens et les loups...
Les chiens du WeltRaum, les skraelings, les officiers, tous font ici partie d'une meute enragée assoiffée de sang et ivre de violence. Je m'y suis sentie oppressée, opprimée, envahie par le discours choc, le choix des mots, la violence et le sang omniprésents. C'est cru, c'est voulu, c'est fait pour montrer l'horreur d'actes ou pensées, l'horreur de la guerre et ça marche à merveille!



Une BD choc, une bonne claque!
Il faut par contre noté que c'est assez déroutant et qu'au niveau de la mise en page, le début m'a semblé fouilli, le temps de m'habitué et de me plonger dans le récit. C'est le temps de mettre en place les choses sans doute.
Skraeling, ça pouvait être tout l'un ou tout l'autre, au final, c'est "j'ai adoré" et je lirais les deux suivants. Trois volumes, c'est peu, ça sera rapide et violent, parfaitement dans le ton.


3 commentaires:

  1. Mouais en fin de compte je crois que je vais passer mon chemin sur celle-là...

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  2. Arf! Dommage. Mais le style particulier des dessin et l'ambiance font forcément que l'on accroche plus ou moins.

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