9 mars 2011

Le cycle d'Elric, tome 3 : Le navigateur sur les mers du Destin


Et bien oui, je n'allais pas m'arreter en si bon chemin!
Après le volume 1 (Elric des Dragons) et le volume 2 (La forteresse de la Perle), je me suis lancée il y a un ti moment dans le volume 3 (original n'est-ce pas?!).

J'ai aussi lu le tome 4 depuis... mais ne mélangeons pas tout (déjà que ordre et désordre sont amis dans cette saga alors n'en rajoutons pas!), j'en parlerais dans un prochain article qui arrivera sous peu.

Continuons donc notre périple au côtés de mon pessimiste préféré!


Elric des Dragons, tome 3
Le navigateur sur les mers du Destins







La piste de l'œuvre :
4ème de couverture
Recruté par un mystérieux capitaine aveugle, le prince albinos s'embarque sur un navie nimbé d'une étrane brume... Aux côtés de nombreux guerriers, il devra affronter deux redoutables sorciers venus d'une autre dimension qui dévoraient l'énergie de son univers.
Puis Elric sera appelé à naviguer de nouveau vers une ancienne cité oubliée , d'où son peuple est sans doute originaire. Là-bas attendent un géant de jade et l'Être Condamné à Vivre, agé de dix mille ans, ainsi que des sauriens lanceurs de disques mortels...
Destin, errance, violence et trahison sont le quotidien de la vie d'Elric, pâle silhouette dans le brouillard du monde.


Mes pérégrinations :

  • En plein cœur du multivers
Avec le volume précédent, Moorcock avait commencé à aborder le multivers qu'il a mis en place autour de ses différentes incarnations de "héros éternel" (à savoir Corum, Erekosë et Hawkmoon). Le titre vend la mèche avant même d'ouvrir le livre : le multivers s'ouvre à nous! Et c'est avec joie que l'auteur nous embarque avec tout son petit monde sur un navire entouré de brume. L'ambiance s'installe avec un facilité déconcertante, aussi mystique et louche que le capitaine, un aveugle bien énigmatique!
J'ai vraiment passé un très bon moment sur les mers du Destin proprement dites, au début du voyage aussi bien qu'à la fin. Les homologues d'Elric ne sont pas vraiment approfondis mais l'ambiance instaurée par leur rencontre m'a plu.

Elric va successivement mettre le cap sur le futur, le present et le passé. Trois mini histoires distinctes qui se suivent et ne se ressemblent pas, qui ont chacune leur saveur. Dans le premier tiers, comme l'annonce la 4ème de couverture, il va se battre, aidé de ses compères contre des sorciers venus d'un autre monde pour se nourrir des univers à leur portée. Dans le second, Elric se lie d'amitié et veut venir en aide à une demoiselle en grande détresse. Enfin, dans le troisième, il rencontre l'Être Condamné à Vivre, nous permettant d'en apprendre plus sur l'univers d'Elric et nous amenant bien malgré nous, vers sa damnation.


  • Un roman inégal
Mais ces 3 histoires sont inégales et créent un déséquilibre assez génant.
La première, c'est clairement le fouilli, les descriptions s'emmêlent, se compliquent et gênent énormément la lecture. J'ai parfois du m'y reprendre à 2 ou 3 fois sur certaines pour arriver à bien me faire une idée de la scène. C'est rageant et assez fatiguant. C'est dommage car sinon, cette histoire est bien. D'abord car le déroulement évident des évènements (chose qui m'avait génée dans le volume précédent) n'est plus un frein, c'est l'action du "Destin" qui s'impose à Elric et s'impose au lecteur en même temps, l'auteur en joue bien. Ensuite parce qu'aborder le multivers est un régal. Dommage donc que le fouilli ambiant m'ait empechée de profiter de ce premier tiers.

La suite va crescendo, de mieux en mieux, de plus en plus loin. Chacune des histoires apporte son lot d'élément à la construction du personnage imaginé par Moorcock, jusqu'à une apothéose à la fois attendue et tout à fait surprenante (genre j'vais tout vous dire... vous rêvez là...).


Bon, un moment mitigé, mais un bon moment quand même dans le global.
Ce ne sont pas des romans qu'écrit Moorcock, il écrit des nouvelles (c'est d'ailleurs la forme originale des histoires dans lesquelles apparait Elric). Ces livres courts dans lesquels le style d'écriture est  parlant (quand ce n'est pas fouilli, heureusement, ça ne semble pas être une habitude...) sont un vrai plaisir.
J'aime toujours le personnage d'Elric et la fin de ce volume ne me laisse présager que du bon au moment où j'ouvre, le jour même (impossible de laisser tout ça en suspens), la suite... J'ai, c'est tordu, réellement envie de voir cet homme sombrer vers cet anti-héros dont on m'a si souvent parlé... ^_^

Cette suite, Elric le nécromancien, Moorcock l'a écrite en 1961, plus de 10 avant ce volume 3 (1976)...
Et tout cela, ça joue...

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